Obstacles à la diversité des communautés dans le journalisme
Expliquez aux élèves qu’au Canada comme aux États-Unis, les journalistes sont généralement blancs et valides, et que les recherches suggèrent que c’est toujours le cas : une étude récente a montré que dans la région du Grand Toronto, seulement un journaliste sur cinq présentateur de nouvelles est membre d’un groupe racialisé, comparativement à environ la moitié de la population de la région, et que les minorités visibles ne représentent qu’un décideur sur six dans les salles de presse[1]. De plus, les femmes, les personnes handicapées et les personnes 2SLBTQINA+ ont évoqué à maintes reprises les obstacles à la participation au journalisme au Canada. Les journalistes issus de groupes sous-représentés affirment également qu’on ne leur confie souvent pas de reportages sur leur communauté, prétextant qu’ils ne peuvent pas être objectifs sur le sujet (une norme qui n’est jamais appliquée aux journalistes blancs).
Demandez aux élèves comment ce manque de diversité pourrait affecter la construction des reportages (ils seront principalement basés sur les hypothèses et les préjugés des personnes blanches, valides et hétérosexuelles) et comment les reportages représentent la réalité (le public reçoit une image limitée et peut-être déformée du monde).
Soulignons que grâce à Internet et aux autres technologies numériques, il est désormais possible pour n’importe qui d’être journaliste en enregistrant et en diffusant ce dont il est témoin (ainsi que ses opinions).
- Yeboah, NO (2019). Le cadre de l’invisibilité : étude des nouvelles télévisées de Toronto et de la représentation des minorités racialisées visibles [mémoire de maîtrise, Université Concordia]. https://spectrum.library.concordia.ca/id/eprint/985372/1/Yeboah_MA_S2019.pdf ↵